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La légende du Russe
Mais est-ce bien une légende ?
Hiver 1923, un de ces hivers rudes et enneigés, le Somport est impraticable, le tunnel n’existe pas encore. Impossible donc de rejoindre l’Espagne pour Victoria, ou peut être Vera mais personne ne sait plus très bien la vérité, jeune princesse chassée de Moscou par la révolution quelques années auparavant. Pourtant, elle compte bien rejoindre l’Andalousie au volant de son Alvis 12-40, où l’attend une partie de sa famille.
Mais ce soir-là, elle est obligée de faire une halte en Béarn et trouve refuge à l’auberge Artigarrède, nouvellement inaugurée par Adrien et Elise. Cette rencontre, et surtout l’accueil des hôtes, va changer la face du monde… du moins pour les plus gourmands.
Adrien se souvient d’une vieille recette d’un gâteau nommé « russe » découverte dans un vieux manuel du XIXème siècle. Voulant briller auprès de Victoria, en bon séducteur basco-béarnais, il se vante d’en maîtriser parfaitement la fabrication.
C’est alors que cette dernière lui raconte, sous l’œil amusé d’Élise, que ce gâteau n’est rien de moins que le préféré du Tsar déchu à condition d’y appliquer un secret de fabrication connu d’une poignée de personnes de la cour du tsar en Russie… Victoria connaît le secret, et pour remercier ses hôtes, mais aussi sûrement pour déguster une dernière fois le Russe, elle le glisse aux oreilles attentives d’Adrien et Élise.
Lui va s’empresser de confectionner ce qui sera le premier Russe d’Artigarrède, d’une légèreté envoutante, sur lequel le pâtissier béarnais ajoutera une légère couche de sucre glace rappelant les plaines enneigées de la Russie et les sommets Pyrénéens.
D'autres versions de cette histoire existent... mais les témoins se font rares.
Tous fans du Russe
La Maison Artigarrède, ce n’est pas le Russe et la pâtisserie, c’est une institution porteuse des valeurs du Sud-Ouest, mais connue de millions de gourmands à travers le monde grâce aux voyageurs, aux pélerins de Saint-Jacques de Compostelle et à quelques personnalités et non des moindres.
Georges Brassens, Jacques Chancel, Yves Mourousi ou Johnny Halliday et plus près de nous Jean-Pierre Foucault, Francis Cabrel, Mickaël Gregorio, Isabelle Ithurburu sont tous des fans du Russe…
Notre Russe voyage aussi dans les coulisses du pouvoir. François Mitterand en premier, a découvert le Russe grâce à Lino Ventura et Roger Hanin et l’a installé dans les cuisines de l’Élysée où ses successeurs Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont pu le faire apprécier à de nombreux chefs d’états étrangers en visites officielles.
Récemment, c’est Emmanuel Macron qui a complété la liste du fan club du Russe d’Artigarrède.
Mais la consécration, la preuve ultime, s’il en fallait une, que le Russe d’Artigarrède est un gâteau d’exception, c’est sa présence sur de grandes tables comme celles du chef Yves Camdeborde…